samedi 13 juillet 2013

Par un jour de juillet.

Encore d'autres mots ont coulés, sur le balcon,
sous le soleil urbain épais et juteux,
en même temps que le café.

Tu ne m'offre comme réponse
que mes questions frileuses et nues
au milieu de la vérité immense et sauvage.
Tu me fais revenir à moi, 
incessamment,
comme un océan qui tente de fuir,
de s'échapper, de déborder, 
de se laisser tomber à chaque vague, 
mais qui toujours revient à lui-même,
en s'inclinant,
en s'abandonnat sur ses genoux,
puis il s'en retourne en glissant,
pour mourir et naître d'où il vient 
dans le néant de son ventre.

Ta force solide et puissante,
qui n'a pourtant rien de certaine,
de stable ni de rassurante,
ta force enracinée dans l'agitation,
qui n'a rien d'une bouée ni d'une rampe 
où m'appuyer, où reprendre mon souffle,
s'apparente plutôt à une requête sans détour
à soulever la mienne pour faire face à la tienne.

Tu me renvoies chez moi,
me retourne à moi-même inlassablement,
comme la sève d'un arbre,
qui plutôt que de s'évaporer dans l'incommensurable du ciel,
revient à ses racines
les nourrir en vue de la croissance spectaculaire 
qui se trame en silence
et des grands vents sauvages qui s'annoncent.

Tu deviens un cadre à l'intérieur duquel me peindre..

Te regarder est comme me pratiquer à marcher sur un fil,
encore et encore,
jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de fil
.
Jusqu'à ce que ce ne soit ni à propos
de toi ni de moi.

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