dimanche 17 octobre 2010

Sur le fil de nos aiguilles



Fil noir sur coton
100 cm X 120 cm

Tissus mixtes sur coton
100 cm X 70 cm


J'ai réalisé ces œuvres dans le cadre de mon projet d'intégration de D.E.C.. Le choix du médium pour ce projet était entièrement libre et j'ai décidé d'utiliser exclusivement le textile et de jouer avec la texture et la couleur des tissus, de la même façon que j'emploie la peinture normalement, et de dessiner avec du fil plutôt qu'avec mon crayon. L'idée m'est venue d'un projet antérieur que j'avais réalisé sur des taies d'oreiller avec des morceaux de tissus. En apprivoisant ce médium, j'ai découvert un langage particulier et une sensibilité nouvelle qui me rejoins beaucoup. Pour le premier panneau de tissu, j'ai donc cousu les visages avec ma machine à coudre et pour le second, je n'ai utilisé que des morceaux de tissus que j'ai découpés et collés un à un.

L'idée de départ se veut d'un reflet de notre société, de comment nous agissons les uns envers et avec les autres. Sur le premier panneau de tissu, les visages sont orientés de plusieurs façons différentes par rapport aux autres visages. Certains regards se croisent alors que d'autres s'évitent ou se regardent de haut. Cela illustre les différentes façons que nous avons de se comporter avec les autres. J'ai également rassemblé ces visages au milieu du panneau de tissu pour démontrer cette tendance que nous avons de s'assembler malgré tout. Les visages sur ce panneau sont tissés du même fil dans le but d'illustrer le fait que dans une foule, nous nous ressemblons tous. Les détails subtils et la riche complexité qui se cache derrière chaque regard s'inhibent pour ne laisser percevoir que les traits grossiers et les lignes contours. Le deuxième panneau vient jouer le rôle inverse; sur celui-ci, chaque visage aborde une complexité de couleurs, de motifs et de textures différentes en affichant ainsi la singularité de chacun d'eux. Remarquez que sur celui-ci, les personnalités des visages se dévoilent alors que les regards ne se croisent pas.

* Évidemment, l'interprétation que je vous présente ici et dans mes autres textes se veut plutôt comme une ouverture sur ma vision des choses et non une imposture. À vous maintenant d'y voir ce que vous voulez...

5 commentaires:

Unknown a dit…

C'est vraiment magnifique ce que tu fais Sarah, tu as énormément de talent. Tu es inspirante, je t'en pris continue, j'adore ton art!

Anonyme a dit…

Bonjour Sarha, je travaille avec Lorraine et elle m'a fait découvrir ton blog...WOW quelle belle idée et que tes oeuvres sont extrordinaires continue ma belle et fait confiance à ton instinct il te guide très bien !!!
Anne-Marie

Pierre a dit…

Wow! Quel talent! J'ai un parti pris « tout naturel », c'est vrai, mais au-delà de ça, je te trouve pas mal inspirée ma belle!

Ton énergie créatrice, comme Karo le dit si bien, tu dois la puiser dans ton soi...c'est du moins ce que m'inspire tout le ressenti qui émane de tes oeuvres!

Ton fan depuis toujours, Papou xx

Yullie a dit…

C'est étrange et même troublant à l’idée de réaliser jusqu’à quel point j’ai maladivement tendance à me créer une image construite de toute pièce par rapport à l’autre, pouvoir le désigner, le définir, le mettre dans une boîte ou simplement pour être en mesure de comprendre cet homme, petit ou gros, que l’on trimballe humainement comme un empreinte imprégné dans note peau.
Et c'est là, je veux dire quand t'as la chance de fouiller dans la boîte à ribambelles de cette étrangère familière, qui se met à nue, qui se permet d’expérimenter les hors-limite de sa propre personne à travers des images révélatrices, des œuvres éloquentes et avec des lettres qu’elle emboite les unes avec les autres pour former des mots sans parole et des paroles-paradoxe-paraphrase qui vaut mille mots, pour enfin, évoquer chez l’autre ou plutôt chez moi, des souvenirs d’antan, un désir du présent-vivre et de l’abandon de l’autre pour laisser place à soi.
…..généreuse tu es de me laisser te lire
Je t’aime Sara

Julie

Sarah Tralala a dit…

Wow... merci pour tous ces beaux messages, si vous saviez comment ça me touche. Et Julie, j'adore comment tu écris, tout particulièrement le " boîte à ribambelles " !