.Ma solitude est ronde comme un étang
un silence limpide dans lequel je pêche inspirations
et tourments
Où je visite mon haleine
et raisonne avec mes échos
Dans lequel je nage à contre-courant
dans le ras-de-marrée de mon être qui déborde
tentant de le contenir dans le petit bassin de mon corps
Ma solitude est ronde comme un étang
qui réfléchit ma nature humaine
et autour de laquelle je fais les cent pas
Mon corps est un territoire sans cesse à apprivoiser
dont les chemins sont sinueux et vertigineux
où éboulements et avalanches sont habituels
Mes artères sont étroites et abruptes
les parois de mon épiderme sont friables
mais le sommet est immense
Ma solitude est ronde comme un étang
au milieu duquel mon corps chaloupé largue les amarres
Ma solitude est ronde comme un étang
dans lequel je déverse l’infinité de mon océan